vendredi 29 novembre 2013

Connaissez-vous bien le Faubourg des Sars ?

      C’est probablement le plus ancien des Faubourgs de MAUBEUGE. Situé au Nord de MAUBEUGE. Il prend naissance route de Mons pour se prolonger jusqu’au Grand-Bois. Il côtoie vers le Sud le nouveau quartier de l’Epinette, extension de ce quartier qui vit le jour dans la fin des années 50.
Rue des Sars
       Son épine dorsale, la « Rue des Sars », prend naturellement son point de départ   Nationale 2 route de Mons entre les numéros 99 et 101. Elle traverse une agglomération où, de nos jours, existent encore quelques vieilles demeures dont l’origine est peut-être plusieurs fois centenaire. Une fois dépassée la rue de la Chapelle, rue qui porte le non d’une Chapelle dont nous reparlerons plus amplement dans cet exposé, ensuite laissant sur la gauche le Boulevard de la Fontaine, le paysage change complètement laissant place à de grands espaces herbagés régis par deux fermes dont la Ferme des Sars ou « de Petit Sars » surnommée « Ferme de Rosette » suite à l’attribution de résidence de la Géante des Sars : « Rosette » par le Président des Amis de MAUBEUGE dans les années 30 : Henri BOËZ.
La Géante « Rosette de Petit Sars » étant considérée dans la comédie de Henri BOËZ « La très véridique histoire de Rosette de Petit Sars » comme la fille hypothétique du Seigneur BRUNEAU Grand Bailly du Chapitre de Sainte Aldegonde au 17ème siècle.
Enfin, croisant la cité de Rosette puis, après un petit raidillon bordé de quelques maisons  récentes, elle se termine perpendiculairement avec la rue du Grand-Bois.

- Rue des Sars, quelle est l’étymologie de ce mot Sars ?


       Sars vient de « essart » qui désigne un défrichement de terrain définitif ou temporaire par simple abattage d’arbres ou d’éclaircissement de forets. Il est donc vraisemblable que, avant ce défrichement, le Grand Bois occupait une vaste partie des terrains qu’occupent actuellement ce Faubourg.


- La première école des Faubourgs Nord de MAUBEUGE.

Elle se trouvait rue de la Chasse, lieu dit « El Cache », actuellement Boulevard Jean de la Fontaine. C’était une école pour les garçons à deux cours. Au 19ème siècle, Monsieur Arnoux était l’instituteur. Il était né en 1810 et vécu 100 ans. Il avait une grande barbe devenue  toute blanche à la fin de sa vie. A la retraite de Monsieur Arnoux, l’école primaire devint une école maternelle et les enfants des Faubourgs durent aller en primaire à MAUBEUGE.
         Pour information : l’école des filles se situait au 134 route de Mons.


-  Le Faubourg des Sars des années 50.


       Dans le début des années 50, on pouvait dénombrer encore 7 fermes.
A l’entrée de la rue des Sars, la ferme PAMAR puis à droite de la rue, après le numéro 60, une impasse (actuellement rue Jean BART) amenait à la ferme BERSILLON. A la hauteur de la rue de la Chapelle, la ferme DELMOTTE et en bout du chemin, la ferme HAUSSY.
Les Amis de MAUBEUGE
Vers le Nord en direction du Grand-Bois, sur la gauche, la rue de la Chasse (actuellement Boulevard Jean de la Fontaine) menait à la ferme PIETTE dont les bâtiments existent toujours, puis Nord-est un chemin menait à la ferme LIXON toujours en activité avec d’autres occupants. Reprenant rue des Sars vers le Nord-ouest, nous arrivons à la ferme des Sars, premier lieu de vie de ce quartier. Enfin nous arrivons à la rue du Grand-Bois où se trouvait la ferme Jean FORET.

-  1596, la naissance d’un lieu de vie.


C’est le 29 Avril 1596 que fut établie la ferme des Sars, plus exactement de « Petit Sars » sur une terre attribuée par le Chapitre Sainte Aldegonde à Michel BRUNEAU marié à Marie ALAUWR. Le chapitre de Sainte Aldegonde lui avait concédé cette seigneurie avec la haute, moyenne et basse justice à tenir du dit chapitre comme fief simple. 
Pourquoi une demeure en ce lieu ? Probablement une situation géographique bien centrée au milieu de ses terres et le passage du ruisseau « la Pisselotte » permettant la création d’un étang protecteur pour environner la ferme château ; toutes les hypothèses sont permises.
Ce point de vie fut indéniablement le départ du développement du Faubourg des Sars. Un recensement des habitations de 1666 donnait pour le centre ville de MAUBEUGE 496 habitations. Pour le Faubourg des Sars 3 habitations y compris la Seigneurie de Michel BRUNEAU alors que l’on ne dénombrait qu’une seule maison au Pont-Allant. Par la suite, ce fut le premier des Faubourgs Nord de MAUBEUGE à avoir une école.
          Michel BRUNEAU était fermier mais probablement que ses origines bourgeoises et son excellente éducation lui permirent d’accéder à la fonction d’administrateur des biens du Chapitre Sainte Aldegonde. Grand Bailly du Chapitre de Sainte Aldegonde, il était le représentant de l'autorité du Chapitre dans le bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler l'administration en son nom. L’office du Bally pouvait être noble et d'épée ce qui explique également son titre de « Seigneur de Petit Sars ».La ferme château qui était protégée par un entourage d’eau, engendrait probablement beaucoup d’humidité dans le bâtiment et peut-être même que par grande pluie la Pisselotte sortait de son lit, inondant les prairies avoisinantes. Les époux BRUNEAU éprouvèrent le besoin de changer de lieu de résidence et de conformer leur nouvelle demeure, à leur train de vie de « Seigneur de Petit Sars ». Ils firent construire un château dans un lieu plus sain, proche du point culminant du Faubourg des Sars.
Emplacement théorique du château

       Ils construisirent une résidence au fond d’un grand rectangle dont l’ancienne chapelle au bout d’une allée formait le front rue des Sars. (Cette chapelle dédiée à Notre Dame de Miséricorde fera l’objet d’un chapitre spécialement consacré à sa longue histoire).
Malheureusement à ce jour, nous n’avons aucune information sur la date de sa construction. Seul indice, à l’emplacement de ses fondations, l’herbe de la prairie jaunie par temps très sec donnant, vue d’avion, une vague idée de l’ampleur du château.


-      1789 : La Révolution Française.


         A la Révolution, il est probable que le château fut incendié et que la chapelle en front de rue fut pratiquement détruite mais il semble que certains objets furent mis à l’abri par quelques mains pieuses et retrouvèrent leur place à la reconstruction de la chapelle en 1876.
Après les événements de 1789, les biens des émigrés furent rendus à leurs propriétaires mais aucun des descendants de la famille BRUNEAU ne donna signe de vie si toutefois à cette époque, il y avait encore des descendants de la famille BRUNEAU, Seigneur de Petit Sars.
Le seul vestige conservé de cette Seigneurie étant la chapelle en ruine. Suivant une décision de l’Assemblée Nationale de 1790, les ruines de la chapelle devinrent la propriété de la Ville de MAUBEUGE. Elle resta sa propriété jusque sa démolition en 1970 et fut ensuite remplacée par une chapelle de style moderne construite place Albert PAUVROS demeurant toujours un bien de la Ville de MAUBEUGE.

-      L’Arbre généalogique de la famille de Michel et Marie BRUNEAU.
  

A ma connaissance, il n’existe rien à ce sujet dans les archives françaises. Ce descriptif de l’arbre généalogique de la Famille BRUNEAU provient des archives des registres paroissiaux de Mons (Belgique).
Protocole du notaire de LENS de Mons et Greffe de Mons, criées de 1707 à 1710.

Arbre généalogique

Michel BRUNEAU Seigneur de Petit Sars, Bailli du Chapitre Ste. Aldegonde
Marie ALAUWE (son épouse fille d’un Bourgeois de Mons peut-être Pierre ALAUWE)
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Louis BRUNEAU Seigneur de Petit Sars, Bailli et Receveur Général du Chapitre Ste. Aldegonde. Il épouse à Mons le 12 février 1623 Marie de BOUSSU née à Mons le 3 janvier 1600 (fille d’Adrien BOUSSU et de Catherine BOCQUET)
Il se remarie après la mort de sa femme avec Marie du MONT, veuve de Charles de BOUSSU, son beau-frère. Louis BRUNEAU décède le 19 septembre 1637.
Louis BRUNEAU et son épouse Marie de BOUSSU sont enterrés à l’église de Casteau-les-Thieusies, dans la chapelle sépulcrale de la famille DONNAY-BRUNEAU. Sur leur tombe on peut encore voir de nos jours leurs armoiries : D’or à la tête de taureau de sable, accorné, languée et bouclé de gueule.
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Adrien-Ignace BRUNEAU Seigneur de Petit Sars
Isabeau BUISSERET (morte le 23 janvier 1709)
(Fille de Georges BUSSERET échevin de Mons et Seigneur du Moran
et d’Antoinette DURANT)
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Ils eurent 3 enfants :
Philippe-François BRUNEAU Seigneur de Petit Sars et acquéreur de Marchiennes en Harvengt. Il demeurait à Mons. (Célibataire, mort le 4 juin 1727 à Mons)
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      Catherine BRUNEAU Seigneur de Petit Sars (célibataire, morte en 1709)
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Adrien-Philippe BRUNEAU (l’aîné des 3 enfants) Seigneur de la Roquette.
Epouse Marie-Marguerite ANZEAU le 31 mars 1681
(Fille de Philippe-Antoine ANZEAU et de Jacqueline BOURGEOIS)
Elle est enterrée à Mons en l’église de Sainte Waudru le 12 août 1727.
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Ils eurent 5 enfants :

Marie- Joseph BRUNEAU. Elle rentra dans les ordres Ursulines.
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François-Joseph-Adrien BRUNEAU
Epouse Marie-Antoine-Joseph HANNIER le 6 janvier 1719 à Sainte Waudru.
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Henri-Louis-Joseph BRUNEAU Seigneur de La Haye, de Petit Sars le 2 janvier 1732, de Marchiennes le 9 septembre 1735 et demeurant à Mons le 30 septembre 1744.
Epouse Marie-Claire de MALENGREAU le 6 octobre 1727 à Sainte Waudru à Mons.
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Joseph-Ignace BRUNEAU Seigneur de la Roquette.
Dame Jeanne-Arnoldine TAHON première épouse de Joseph-Ignace BRUNEAU, décède le 12 décembre 1729 et est enterrée le même jour en l’église de Sainte Waudru.
Marie-Claire HANOT sa deuxième épouse le 7 mars 1734 à Sainte Waudru à Mons. Elle décède le 19 novembre 1735 et est enterrée le même jour à Sainte Waudru.
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Philippe-Joseph BRUNEAU
Epouse Marie-Thérèse de la HAMAIDE le 16 octobre 1730 en l’église de Sainte Waudru.

Après le décès de Philippe-François BRUNEAU le 4 juin à Mons, c’est son neveu Henri-Louis-Joseph BRUNEAU, Seigneur de Marchiennes et de La Haye qui devient, en lui succédant, Seigneur de Petit Sars en 1732.
Henri-Louis-Joseph avait épousé le 6 octobre 1727, en l’église de Sainte Waudru, Marie-Thérèse-Claire de MALEINGTREAU. La famille héritière gardera la propriété de la Seigneurie de Marchiennes jusqu’au 7 août 1781.
                   1
Henri-Louis-Joseph BRUNEAU, né à Mons, était le fils d’Adrien-Philippe BRUNEAU. Il mourut à Harvengt le 4 septembre 1761 à l’âge d’environ 66 ans. Il fut inhumé en l’église de Sainte Waudru. Ce fut a ma connaissance le dernier Seigneur de Petit Sars.

La veuve Marie-Thérèse-Claire de MALEINGTREAU mourut à Mons le 24 janvier 1781 sans avoir eu d’enfant. Les héritiers de Marie-Thérèse-Claire de MALEINGTREAU vendirent la Seigneurie de Marchiennes le 18 mai 1781. Il n’est rien stipulé au sujet de la Seigneurie de Petit Sars mais la révolution française, toute proche, mit fin à cette Seigneurie.

   -      Rosette de Petit Sars.


Fête des Roses. La Géante Rosette de Petit Sars
En parcourant l’arbre généalogique de Michel BRUNEAU, il est facile de constater l’absence du prénom de Rosette ou de Rose dans les descendants de la famille BRUNEAU.
Il est donc démontré que Rosette de Petit Sars est bien la fille hypothétique de Michel BRUNEAU. Ce prénom de Rosette, attribué par Henri BOËZ (Président des Amis de MAUBEUGE) à la création de la géante avait été choisi pour d’une part devenir la « Reine de la Fête des Roses » et d’autre part respecter les traditions populaires en affectant cette géante comme représentante des racines ancestrales locales : la Seigneurie de Petit Sars avec son seigneur Michel BRUNEAU.
Rosette de Petit Sars est donc un élément du « patrimoine vivant » sans cependant être réellement rattachée à cette noble famille.
Avant la guerre de 1940, lors de ses sorties au Faubourg des Sars, installée sur une plateforme tractée par une automobile, elle s’arrêtait quelques instants devant la Ferme des Sars en signe de reconnaissance à ses hypothétiques ancêtres.
Dans la Comédie d’Henri BOËZ : « La très véridique histoire de Damoiselle Rosette de Petit Sars » contrairement a ce que l’on aurait pu croire, la pièce se déroule au château de Michel BRUNEAU rue de la Chapelle.
Pour plus d’informations sur « Les Amis de MAUBEUGE » cliquez sur ce lien. Les Amis de MAUBEUGE

                   -   La Chapelle des Sars

    

L’ancienne chapelle des Sars, construite en front de rue à l’angle droit de la rue des Sars et de la rue de la Chapelle datait de l’époque de la construction du château de la Seigneurie de Petit Sars. Cette chapelle était assez vaste pour être desservie, à l’époque, par les chanoines du Chapitre de Sainte Aldegonde. Après la Révolution, aucun des successeurs de la Seigneurie de Petit Sars ne vinrent reprendre leurs biens et on le comprend aisément en consultant l’arbre généalogique. La chapelle, bien que fortement abîmée, fut conservée et devint la propriété de la  Ville de MAUBEUGE, en conformité à une déclaration antérieure de l’Assemblée Nationale en 1790. Il semblerait aussi qu’a l’approche des événements de la Révolution, des mains pieuses mirent à l’abri certains objets et œuvres d’art se trouvant à l’intérieur de la chapelle. 
Chapelle des Sars
Il faut attendre la fin du 19ème siècle pour que deux jeunes gens et amis, Victor MOREAU et Pierre HURBIN avec le soutien de quelques habitants du Faubourg des Sars, décident d’ouvrir une souscription pour restaurer la chapelle. Certes, la Ville de MAUBEUGE, propriétaire, aurait dû s’en charger mais aucun budget n’avait été attribué. Afin de recueillir les fonds nécessaires, ils organisèrent un concert salle RIBOT (ex café Central route de Mons). Les générosités furent rares et les spectateurs restèrent aux fenêtres pour regarder le spectacle de l’extérieur.
Les deux amis firent appel à leur fonds personnels pour la restauration et la chapelle fut inaugurée en 1876.
Restaurée, les habitants des Faubourg purent de nouveau venir prier la Vierge, Notre Dame de Miséricorde, belle vierge polychrome en bois.

         Les origines lointaines de Notre Dame de Miséricorde.

Durant le premier tiers du XIVème siècle, on trouvera les premières représentations de la Vierge abritant sous son manteau un ordre en milieu cistercien. Elles se multiplient au cours de la moitié du siècle pour se généraliser après 1400, affectant alors d’autres ordres, monastiques ou mendiants.
La Vierge, Notre Dame de Miséricorde est représentée debout, son manteau ouvert protégeant des personnages. On attribue à cette statue des dons de protection. Sa fête est célébrée le 8 septembre, jour de la Nativité de Marie.
Vierge de la chapelle du Faubourg des Sars
Nous n’avons aucun renseignement sur les origines de Notre Dame de Miséricorde de la chapelle du Faubourg des Sars. Il est possible qu’elle soit de l’origine de la construction de la chapelle car au 17ème siècle, la vénération à cette Vierge était assez répandue à cette époque.
Elle porte une couronne d’étoiles, son manteau et sa robe sont parsemés également d’étoiles.
Son manteau ouvert protège deux enfants qui prient à genoux. Un garçon et une fille seraient-ils les enfants du Faubourg des Sars demandant protection ou consolation à la Vierge suite a ces périodes de troubles où MAUBEUGE fut pillée et saccagée plus de vingt fois. ? Je vous laisse seul en juger.
Actuellement la statue de la Vierge est en mauvais état due au ruissellement d’eau provenant des fuites de la toiture lorsqu’elle se trouvait dans l’ancienne chapelle. Une importante restauration ne pourrait se faire que par un atelier spécialisé. Des retouches informatiques ont redonné à la photo de Notre Dame de Miséricorde son aspect qui probablement devait être  les teintes d’origine.

         La guerre de 1914 à 1918, ébranla de nouveau la chapelle suite aux nombreuses explosions. La cloche fut enlevée par l’envahisseur pour être fondu. Le manque d’entretien y était aussi pour quelque chose, et les fuites de toiture dégradaient l’intérieur.
En 1930, une Société d’Initiative (Les Amis de MAUBEUGE) s’était formée dans les faubourgs nord de MAUBEUGE. Elle envisagea une restauration de la chapelle aussi complète que possible. Elle intervint auprès de la Ville de MAUBEUGE, propriétaire, qui refit la toiture et remplaça les fenêtres, se servant comme financement d’un reliquat des dommages de guerre.
En 1932 les Amis de MAUBEUGE prirent en charge la réfection intérieure, le clocher et l’achat d’une nouvelle cloche. Le clocher fut réalisé par Monsieur Michel HOURIEZ, les dimensions sont carrées 0, 52 m par 0,52 m surmonté d’une toiture de 1, 80 m. La cloche fut commandée à la fonderie WAUTHY de SIN-LE-NOBLE le 8 août 1932. Son diamètre est de 200 mm, et son poids de 6 Kg. La corde qui l’actionnait faisait 6, 20 m. (cette cloche a été transférée en 1972 dans le clocher de la nouvelle chapelle du Faubourg des Sars à coté de la place Albert PAUVROS.)
L’intérieur des murs fut rejointoyé et l’autel qui tombait en ruine fut remplacé suivant un plan dessiné par Monsieur Henri BOËZ (Président des Amis de MAUBEUGE et Conservateur du Musée de MAUBEUGE).
Cette remise en état fut l’occasion d’intéressantes découvertes. Un ange en bois sculpté qui est d’époque Louis XV, une statue de la Vierge qui tient un sceptre d’argent et qui date du XVIIème siècle. Deux panneaux provenant d’un triptyque du XVème siècle. Il est probable que ces objets ont émigré vers la chapelle des Sars, lors de la dispersion des biens du Chapitre des Chanoinesses de MAUBEUGE.
Ces tableaux étaient recouverts d’une crasse épaisse et noire et les cadres rongés de moisissures. On pouvait découvrir des personnages sur les deux faces, certainement celle d’un triptyque. L’artiste Henri BOËZ entreprit minutieusement leur restauration. Il fut surpris de découvrir au fur et à mesure du nettoyage, les scènes de la Nativité et de la Présentation de Jésus au Temple retracée par le pinceau d’un artiste du XVème siècle. Sur l’autre panneau on découvrait les figures du Christ et de la Vierge entourés d’anges et des donatrices.

       Leur authenticité est acquise au premier examen car le temps y a laissé des marques profondes, le décor, les costumes des personnages sont bien du XVème siècle. Le Saint Joseph de la Présentation au Temple, le Christ portant la barbe François 1er, les bergers, la blouse du moment. La croix a encore la forme du Tau grec, les ouvertures des fenêtres sont étroites, caractéristique de l’époque immédiatement antérieure à la Renaissance.
En 1971, l’ancienne chapelle fut vidée de ses trésors en vue de sa démolition (lire le chapitre plus loin), malheureusement, les 4 tableaux qui depuis leur restauration s’étaient à nouveau dégradés et Henri BOËZ ayant quitté ce monde et n’étant plus là pour en parler, il est probable que par méconnaissance de leur valeur artistique ; ils furent vendu.

         La seconde Guerre Mondiale. Elle n’arrangea pas les choses de la chapelle mais toute fois elle subit peu de dégâts. La cloche resta dans son clocher et après la guerre les « litanies à la Vierge de Miséricorde » reprirent de nouveau ainsi que l’office au 15 août.
Sans entretien depuis sa restauration en 1932, la chapelle était devenue vétuste. Une énorme lézarde la rendait dangereuse, son clocher penchait légèrement et sa toiture laissait s’infiltrer l’eau dégradant une nouvelle fois l’intérieur ainsi que la statue de Notre Dame de Miséricorde qui en garde encore les traces.
Bien que située tout à fait à droite de l’entrée de la rue de la Chapelle, elle gênait paraît-il  quelque peu la circulation. A cet époque quelques esprits chagrins disaient suivant le vieil adage que : « lorsque l’on veut tuer son chien on prétend qu’il était enragé ».

         La nouvelle Chapelle. Elle se situe, en venant de la Route de Mons, rue des Sars à coté de la place Albert PAUVROS à environ 100 m avant l’emplacement de l’ancienne chapelle.
      La Ville de Maubeuge, propriétaire de cet édifice, entreprit sa construction. C’est l’architecte DARDENNE qui en fit les plans. Après environ un an de travaux, c’est le 16 septembre 1972 qui correspondait à la fin de la neuvaine des litanies qu’une messe fut célébrée, en présence des personnalités locales par l’abbé Paul VAILLANT, curé de la paroisse du Sacré-Cœur de MAUBEUGE et par l’archiprêtre de VALENCIENNES, l’abbé SENEZ. Le discours de bienvenue fut prononcé par Monsieur Fernand MOREAU habitant rue de la Chapelle au Faubourg des Sars.

         Souvenirs d’anciens habitants du Faubourg des Sars. Le 8 septembre, fête de la Nativité de la Vierge, donnait le départ des litanies. A 19 h 00 s’ouvraient les portes de la chapelle, la petite cloche, qu’on entendait des faubourgs voisins, tirée par sa corde, s’agitait joyeusement pour appeler jeunes gens et jeunes filles qui, chaque soir pendant 9 jours allaient chanter sur des airs anciens les litanies. Le sanctuaire était paré de fleurs et de mousselines blanches et bleues et, au péristyle du feuillage dressé devant la porte se balançaient de petits losanges de verre découpés, il y avait bien longtemps, par le « vitrier » dont la rue voisine débouchant route de Mons  a conservé son nom.
Le dimanche qui suivait la date du 8 septembre correspondait au jour de la « Ducasse du Faubourg des Sars ». Elle se déroulait à côté de la chapelle. Lorsque la cloche se mettait a sonner, les musiques des forains se mettaient en sourdine pour ne pas gêner les litanies qui débutaient des 19 h 00. A la fin de l’office, un groupe de musiciens venait jouer sur le seuil de la chapelle une « Valse à la Vierge ». Les anciens du quartier disaient que cette musique arrachait à la Madone « les larmes dans son Paradis ».

         Les litanies. Cet office à Notre Dame de Miséricorde se composait uniquement de chants. Le verset était chanté par quelques jeunes gens et l’ensemble des jeunes filles répondait. Cela explique la tonalité grave des uns et aigue des autres.
Les livres de chants avaient été retransmis de générations à générations et les spécimens qui existent de nos jours datent du 25 août 1896. Ce recueil avait pour titre : « Cantiques de la Jeunesse »  A l’exception du « Je vous salue Marie » chanté en Français, les autres chants étaient en latin. L’office débutait par : « Je vous salue Marie » puis tiré des Antiennes à la Sainte Vierge le « Salve Régina ». Venait ensuite ce qui donnait le nom à cet office : « Les Litanies de la Vierge Marie », suivi du « De profundis ». Quatre chants à la Vierge terminaient la cérémonie. A la sortie deux jeunes filles tendaient un plateau où résonnaient quelques pièces trébuchantes.

      La fin d’une belle histoire. Malheureusement dans les années 80, la nouvelle chapelle fut dégradée par des enfants un peu trop turbulents et bien que remise en état par la Ville de MAUBEUGE à la demande des habitants, ses dégradations épisodiques continuèrent. Un autre problème, lié à l’évolution des générations, fit que, comme le montre la photo,
les jeunes gens et jeunes filles du quartier avaient d’autres idées en tête que de venir prier la Sainte Vierge.
Le 8 septembre 2001, la petite cloche de la chapelle des Sars sonna pour la dernière fois, pour appeler les fidèles au « Litanies ». Cette dévotion fut pendant quelques années pratiquée à l’église du Sacré-Cœur. De nos jours, en 2014, seuls quelques anciens en ont encore le souvenir.
Si il est dit que la vie est un éternel recommencement, souhaitons qu’un jour quelques jeunes gens et jeunes filles de ce beau quartier du Faubourg des Sars, retrouvent le chemin de cette chapelle pour à nouveau faire sonner cette petite cloche et prier la Vierge de Miséricorde. Peut-être plus avec ces chants anciens mais avec de nouveaux cantiques, bien rythmés  accompagnés de guitares.

                                                                                                         Jean-Yves BOËZ
      







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jeudi 7 novembre 2013






Friday, November 29, 2013


How well do you know the Faubourg des Sars?

This is probably the oldest Suburbs Maubeuge. Located north of Maubeuge. It starts Mons road to extend to the Grand-Bois. He meets the new south area of spruce, extension of this district was born in the late 50s.
Street Sars
Its backbone, the "Street of Sars" naturally takes its point of departure two National Mons Road between numbers 99 and 101. It crosses a town where, nowadays, some old houses still exist whose origin may be several hundred years old. Once past the Rue de la Chapelle, street of the absence of a Chapel which will be discussed further in this paper, then leaving on the left the Boulevard de la Fontaine, the landscape changes completely giving way to large grassed areas governed two farms with Farm Sars or "Small Sars" called "Farm Rosette" following the allocation of residence of the Giant of Sars "Rosette" by the President of the Friends of Maubeuge in the 30s: Henri Boez .
The Giant "Rosette Small Sars' being seen in the comedy of Henri Boez" The very true story of Rosette Small Sars "as the hypothetical daughter of Lord Bruneau Bailly Grand Chapter of St. Aldegonde the 17th century.
Finally, crossing the city of Rosetta and after a little path lined with some newer homes, it ends perpendicular to the rue du Grand-Bois.

- Rue des Sars, what is the etymology of this word Sars?


Sars has "swidden" which means a permanent or temporary clearing of land by single tree felling or thinning forests. It is therefore likely that before the clearing, Grand Bois occupied a large part of the land now occupied by the Faubourg.


- The first school of Northern Suburbs Maubeuge.

She was street Hunt, a place called "El Cache", currently Boulevard Jean de la Fontaine. It was a school for boys in two courses. In the 19th century, Mr. Arnoux was the teacher. He was born in 1810 and lived 100 years. He had a big beard became all white at the end of his life. Retired Mr Arnoux, primary school became a kindergarten and children had to go Faubourgs primary to Maubeuge.
For information: the girls' school was located at 134 route de Mons.


- 1950 Le Faubourg des Sars.


       In the early '50s, you could still count 7 farms.
At the entrance of the street Sars, PAMAR the farm and right of the street after the number 60, a dead (now rue Jean BART) brought to Bersillon farm. At the height of the Rue de la Chapelle, DELMOTTE the farm and down the road, the HAUSSY farm.
Friends of Maubeuge
Northwards towards the Grand-Bois, on the left, Rue de la Chasse (now Boulevard Jean de la Fontaine) led to the PIETTE farm whose buildings still exist, then North is a path leading to the farm always LIXON active with other occupants. Taking street Sars north-west, we come to the farm Sars, first living in this neighborhood. Finally we come to the rue du Grand-Bois where was Jean FOREST farm.

- In 1596, the birth of a living.


It is April 29, 1596 the farm Sars, more exactly "Little Sars" was established on land given by the Holy Chapter Aldegonde Michel Bruneau married Marie ALAUWR. Chapter Sainte Aldegonde granted her this manor with high, middle and low justice to hold the said chapter as fee simple.
Why remain in place? Probably a location centered in the middle of his land and the stream crossing "the Pisselotte" for creating a protective to surround the castle farm pond, all assumptions are allowed.
This point of life was definitely the start of development of the Faubourg of Sars. A housing census of 1666 gave to the town of Maubeuge 496 housing center. For the Faubourg des Sars 3 houses including the Lordship of Michel Bruneau while there were only one house in Pont-Ranging. Thereafter, it was the first of the Northern Suburbs Maubeuge to have a school.
Michel Bruneau was a farmer but probably its bourgeois origins and excellent education enabled him to reach the position of director of property Chapter Sainte Aldegonde. Bailly Grand Chapter of St. Aldegonde, he was the representative of the authority of the Chapter  bailiwick , responsible for enforcing justice and control the administration in his name. The Office of Bally could be noble and sword which also explains the title of "Lord of Petit Sars." The castle farm was protected by a circle of water, probably caused much moisture in the building and can perhaps even by the great rain Pisselotte overflowed its banks, flooding the surrounding grasslands. Spouses Bruneau felt the need to change their place of residence and comply with their new home, their lifestyle of "Little Lord Sars." They did build a castle in a healthier place, near the highest point of the Faubourg Sars.
Theoretical location of the castle

They built a house at the bottom of a large rectangle with the old chapel at the end of an aisle formed the front street of Sars. (This chapel dedicated to Our Lady of Mercy will be a special chapter in its long history).
Unfortunately so far we have no information on the date of its construction.The only clue to the location of its foundation, the yellowed grass prairie in very dry weather giving, seen from an airplane, a vague idea of the magnitude of the castle.

-       1789: The French Revolution.


During the Revolution, it is likely that the castle was burned and the chapel at the street was practically destroyed, but it seems that some objects were sheltered by some pious hands found their way to the reconstruction of the chapel 1876.
After the events of 1789, the property of emigrants were returned to their owners but none of the descendants of the Bruneau family gave no sign of life, however, if at that time there were still descendants of the Bruneau family, Lord Petit Sars.
The only vestige of this lordship kept being ruined chapel. Following a decision of the National Assembly of 1790, the ruins of the chapel became the property of the City of Maubeuge. She remained his property until its demolition in 1970 and was then replaced by a modern chapel built up Albert PAUVROS always remain property of the City of Maubeuge.

-       The genealogical tree of the family of Michel and Marie Bruneau. 
  

To my knowledge, there is nothing about this in the French archives. This description of the genealogical tree of Bruneau Family comes from the archives of the parish registers of Mons (Belgium).
Protocol notary and registry LENS Mons Mons, auctions from 1707 to 1710.

Family tree

Michel Bruneau Lord Petit Sars, Bailli Chapter Ste. Aldegonde
ALAUWE Marie (his wife daughter of a Bourgeois Mons perhaps Pierre ALAUWE)
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Louis Bruneau Lord Petit Sars, Bailiff and Receiver General Chapter Ste. Aldegonde. He married in Mons February 12, 1623 Mary was born in Mons BOUSSU January 3, 1600 (daughter of Adrien and Catherine BOUSSU BOCQUET)
He remarried after the death of his wife Marie du Mont, widow of Charles de BOUSSU his brother. Louis Bruneau died Sept. 19, 1637.
Louis Bruneau and his wife Mary BOUSSU are buried in the church of Casteau-les-Thieusies in the sepulchral chapel of the DONNAY-Bruneau family. On their graves can still be seen today their arms: Or, a bull's head sand.
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Ignatius Lord Adrien Petit Bruneau Sars
Isabeau BUISSERET (died January 23, 1709)
(Daughter of George BUSSERET alderman of Mons and the Lord Moran
and Antoinette DURING)
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They had 3 children:
Philippe-François Bruneau Lord Petit Sars and acquirer Marchiennes in Harvengt. He lived in Mons. (Single, died June 4, 1727 in Mons)
1
Catherine Bruneau Lord Petit Sars (single, died in 1709)
1
Adrien Philippe Bruneau (the eldest of 3 children) Lord de la Roquette.
Wife Marie-Marguerite ANZEAU March 31, 1681
(Daughter of Philippe-Antoine ANZEAU and Jacqueline BOURGEOIS)
She is buried in Mons in the church of St. Waudru August 12, 1727.
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They had 5 children:

Marie-Joseph Bruneau. She went into the Ursuline Order.
1
Joseph-François-Adrien Bruneau
Wife Marie-Antoine-Joseph Hannier January 6, 1719 in Sainte Waudru.
1
Henri-Louis-Joseph Bruneau Lord of The Hague, Petit Sars January 2, 1732, Marchiennes September 9, 1735 and residing at Mons September 30, 1744.
Wife Marie-Claire Malengreau October 6, 1727 at St. Waudru Mons.
1
Joseph-Ignace Bruneau Lord de la Roquette.
Dame Jeanne Arnoldine TAHON first wife of Joseph-Ignace Bruneau, died December 12, 1729 and was buried the same day in the church of St. Waudru.
Marie-Claire HANOT his second wife March 7, 1734 in St. Waudru Mons. She died November 19, 1735 and was buried the same day at St. Waudru.
1
Philippe-Joseph Bruneau
Wife Marie-Thérèse of HAMAIDE October 16, 1730 in the church of Sainte Waudru.

After the death of Philippe-François Bruneau June 4 in Mons, his nephew Henri-Louis-Joseph Bruneau, Lord Marchiennes and Hague becomes, succeeding him, Lord Petit Sars in 1732.
Henri-Louis-Joseph was married October 6, 1727, in the church of Sainte Waudru, Marie-Thérèse-Claire MALEINGTREAU. Heiress The family will keep ownership of the Lordship of Marchiennes until 7 August 1781.
1
Henri-Louis-Joseph Bruneau, born in Mons, was the son of Adrien Philippe Bruneau. He died in Harvengt 4 September 1761 at the age of about 66 years. He was buried in the church of Sainte Waudru. It was to my knowledge the last Lord of Petit Sars.

Marie-Thérèse-Claire MALEINGTREAU widow died at Mons 24 January 1781 without having children. The heirs of Marie-Thérèse-Claire MALEINGTREAU sold the lordship of Marchiennes May 18, 1781. There is nothing stated about the Lordship of Small Sars but the French revolution, nearby, put an end to this Lordship.

    -       Rosette Small Sars.


Feast of Roses. The Little Giant Rosette Sars
By traversing the family tree Michel Bruneau, it is easy to note the absence of the name of Rosette or Rose in the descendants of the Bruneau family.
It is thus demonstrated that Rosette Small Sars is hypothetical daughter of Michel Bruneau. The name of Rosette awarded by Henri Boez (Chairman of Friends of Maubeuge) the creation of the giant had been chosen to become the one hand the "Queen of the Feast of Roses" and other popular traditions in respect affecting this giant as a representative of local ancestral roots: the Lordship of Small Sars with his lord Michel Bruneau.
Rosette Small Sars is part of the "living heritage" but without actually being attached to this noble family.
Before the war of 1940, when the outputs of the Faubourg Sars, installed on a platform towed by a car, she stopped for a few moments before the Farm Sars in recognition of its hypothetical ancestors.
In the comedy Henri Boez: "The very true story of Maiden Rosette Small Sars" contrary to what one might believe, the play takes place at the castle of Michel Bruneau rue de la Chapelle.
For more information about "Friends of Maubeuge" click on this link. Friends of Maubeuge

-    Chapel of Sars

    

The old chapel of Sars, built at the street to the right corner of the street and Sars Street Chapel dated from the time of the construction of the castle of the Lordship of Small Sars. This chapel was large enough to be served, at the time, by the canons of the Chapter of St. Aldegonde.After the Revolution, none of the successors of the Lordship of Small Sars did not come back their property and is easily understood by looking at the family tree. The chapel, although seriously damaged, was preserved and became the property of the City of Maubeuge, according to an earlier statement by the National Assembly in 1790. It also happened at the approach of the Revolution would appear pious hands put away certain objects and works of art located inside the chapel.
Chapel of Sars
It was not until the late 19th century that two young people and friends, Victor and Pierre MOREAU Hürbin with the support of some of the inhabitants of the Faubourg Sars, decided to open a subscription to restore the chapel. Certainly, the City of Maubeuge, owner, should take charge but no budget had been allocated. To raise the necessary funds, they organized a concert hall RIBOT (eg coffee Central Road Mons). Bounties were rare and spectators stood at the windows to watch the show from the outside.
The two friends appealed to their personal funds for the restoration and the chapel was opened in 1876.
Restored, the inhabitants of the Faubourg could again come to pray the Virgin, Our Lady of Mercy, beautiful polychrome wood blank.

The ancient origins of Our Lady of Mercy.

During the first third of the fourteenth century, the first representations of the Virgin sheltering under his coat a Cistercian order medium is found. They multiply in midcentury to generalize after 1400, while affecting other orders, monastic or beggars.
The Virgin, Our Lady of Mercy is depicted standing, his coat open protecting the characters. Attributed to this statue donated protection.His feast is celebrated on September 8, the day of the Nativity of Mary.
Virgin of the Chapel of the Faubourg of Sars
We have no information on the origins of Our Lady of Mercy Chapel du Faubourg of Sars. It is possible that it is the origin of the construction of the chapel since the 17th century, the veneration that Virgin was widespread at that time.
She wears a crown of stars, his coat and dress are also dotted with stars.
His open coat protects two children who pray on their knees. A boy and a girl would they be the children of the Faubourg des Sars seeking protection or comfort to the Virgin suite has these troubled times where Maubeuge was plundered and sacked more than twenty times. ? I leave you alone to decide.
Currently the statue of the Virgin is in poor condition due to water runoff from the roof leaks when it was in the old chapel. A major restoration could only be done by a specialist workshop.Computer editing have given the picture of Our Lady of Mercy appearance that probably should be the original colors. 

War of 1914-1918, the chapel shook again following numerous explosions. The bell was removed by the invader to be melted. Lack of maintenance was also there for something, and deteriorating roof leaks inside.
In 1930, a Society Initiative (Friends of Maubeuge) was formed in the northern suburbs of Maubeuge. She considered a restoration of the chapel as complete as possible. She interceded with the City of Maubeuge, owner, who remade the roof and replaced the windows, serving as a funding remaining war reparations.
In 1932 the Friends of Maubeuge took charge of domestic repair, bell tower and buying a new bell. The bell was made ​​by Mr. Michel HOURIEZ, dimensions are square 0, 52 m by 0.52 m topped by a roof of 1, 80 m. The bell was commissioned from the foundry WAUTHY SIN-LE-NOBLE 8 August 1932. Its diameter is 200 mm, and a weight of 6 kg rope which was operating was 6, 20 m. (This bell was transferred in 1972 in the tower of the new chapel of the Faubourg Sars next to Albert PAUVROS instead.)
The interior walls and the altar was rejointoyé derelict was replaced following a plan drawn by Henri Boez (Chairman of Friends of Maubeuge and Curator of the Museum of Maubeuge).
This restoration was the occasion of interesting discoveries. An angel is carved Louis XV, a statue of the Virgin holding a silver scepter which dates from the seventeenth century. Two panels of a triptych from the fifteenth century. It is likely that these objects have migrated to the chapel of Sars during the dispersion property of the Chapter Chanoinesses of Maubeuge.
The tables were covered with a thick black grime and mold frames corroded. You could see the characters on both sides, certainly that of a triptych. The artist Henri Boez began carefully restoration. He was surprised to discover progressively cleaning the scenes of the Nativity and the Presentation of Jesus at the Temple traced by the brush of an artist of the fifteenth century. On the other panel the figures of Christ and the Virgin surrounded by angels and donor were discovered.

Their authenticity is gained at the first examination for the time it left deep marks, the scenery, the costumes of the characters are of the fifteenth century. Saint Joseph of the Presentation in the Temple, Christ bearded François 1, the shepherds, the blouse of the moment. The cross still has the form of the Greek Tau, the window openings are narrow, characteristic of the period immediately preceding the Renaissance.
In 1971, the old chapel was emptied of its treasures for its demolition (see chapter below), unfortunately, 4 tables since their restoration had again deteriorated and Henri Boez who left this world and do longer there to speak, it is likely that through ignorance of their artistic value, they were sold. 

The Second World War. It did not help things any time the chapel but it suffered little damage. The bell remained in his tower and after the war the "Litany to the Virgin of Mercy" resumed again and the office August 15.
Without maintenance since its restoration in 1932, the chapel became dilapidated. A huge crack made ​​the dangerous, its bell tower leaning slightly left and the roof leak water again inside and the statue of Our Lady of Mercy, which still bears traces degrading.
Although located quite right of the entrance of the Rue de la Chapelle, she seems bothered some traffic. At this time some disgruntled said following the old adage that "when we want to kill his dog is said that he was mad." 

The new Chapel. It is, coming from the Route de Mons, rue des Sars next to Albert Square PAUVROS about 100 m before the site of the old chapel.
City of Maubeuge, owner of the building, its construction began. The architect Dardenne who made ​​the plans. After about a year of work is September 16, 1972 which corresponded to the end of the novena litanies a Mass was celebrated in the presence of local officials by Father Paul Vaillant, parish priest of the Sacred Heart of Maubeuge and the Archpriest of Valenciennes, Father SENEZ. The welcome speech was delivered by Mr. Fernand MOREAU capita rue de la Chapelle at Faubourg des Sars. 

Memories of former inhabitants of the Faubourg of Sars. September 8, the feast of the Nativity of the Virgin, gave the start of litanies. At 19 h 00 opened the doors of the chapel, the little bell could be heard in neighboring suburbs, driven by his rope, waving happily to call young men and women who, every night for 9 days would sing old tunes on the litanies. The sanctuary was adorned with flowers and blue and white muslin and the peristyle foliage standing before the door swung small diamond cut glass, there were long, the "glazier" whose nearby street leading Mons Road has retained its name.
Sunday which followed the September 8 corresponded to the day of the "Ducasse du Faubourg of Sars." It took place next to the chapel.When the bell began to ring, the music of showmen put muted as not to hinder the litanies that initiated 19 h 00. At the end of the service, a group of musicians came to play on the threshold of the chapel a "Waltz of the Virgin." The old neighborhood said that the music drew from Madonna "tears in his Paradise."

Litanies. This office at Our Lady of Mercy consisted solely of songs. The verse was sung by some young people and all the girls answered.This explains the serious tone of some acute and others.
 Songbooks were transmitted from generation to generation and specimens that exist today date from August 25, 1896. This collection was titled "Songs of Youth" With the exception of the "Hail Mary" sung in French, the other songs were in Latin. The agency began with: "Hail Mary" and then fired antiphons to the Blessed Virgin the "Salve Regina." Then came that gave the name to this office: "The Litany of the Blessed Virgin Mary," followed by "De Profundis." Four songs to the Virgin ended the ceremony. At the end two girls tended tea rooms where some stumbling echoed. 

The end of a beautiful story. Unfortunately in the 80s, the new chapel was degraded by children too turbulent and although restored by the City of Maubeuge at the request of the inhabitants, its episodic deterioration continued. Another problem associated with the evolution of generations made, as shown in the photo, the young men and girls in the neighborhood had other ideas in mind to come and pray the Holy Virgin.
September 8, 2001, the small chapel bell rang the Sars last, to call the faithful to "Litany." This devotion was practiced for several years at the Church of the Sacred Heart. Today, in 2014, only a few old still have the memory.
If it is said that life is an eternal, hope that one day some young men and girls in this beautiful area of Faubourg Sars, find their way to the chapel again to ring the little bell and pray to the Virgin Mercy. Maybe more with these old songs but with new songs, although accompanied by rhythmic guitars.

Jean-Yves Boez